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mercredi 9 novembre 2011

José Carlos Somoza, "La Théorie des Cordes" (suite 2)

LA DAME N°13
José Carlos Somoza (suite 2)

Toujours en Novembre 2011. J’ai lu les deux tiers de La Dame n°13 et m’aperçois que je suis accroc à cet auteur. Mes yeux parcours les mots, les pages à la recherche de la Dame n°13 qui me hante depuis la première page. Qui est-elle ? Où est-elle ? Des indices, des retournements de situations me rendent haletante et je ne trouve toujours pas cette Dame n°13. Lorsque l’auteur aura décidé de la dévoiler, où est-ce qu’elle va m’entraîner ? Dans quel abîme vais-je plonger ? Car nous sommes comme le héros, pleins d’interrogations mais pas de réponses…et surtout perdus dans une impasse sans pouvoir faire demi-tour.
Je retourne dans la vraie librairie et demande de commander …Ben quoi ? Lequel ? Bon allez, on y va pour « La Théorie Des Cordes ». Tant pis pour la chronologie de ses parutions de romans. Avec celui-ci, me semble t-il, je vais changer d’univers. Du monde de la magie, de la littérature, de ces Dames aux verbes destructeurs, je vais plonger dans la science, dans le monde d’Einstein, Stephen Hawking, du Temps et de toutes ses dimensions dont nous, les néophytes avons du mal à comprendre et concevoir.

Je termine La Dame n°13 essoufflée, effrayée mais aussi enchantée.  600pages que je n’ai pas vues défiler! La Théorie des Cordes que je suis allée chercher, m’attend. Je regarde la couverture. L’illustration est encore un détail du peintre Léonor Fini qui s’intitule ‘La pensierosa’. Ce n’est pas ‘el pensieroso’ mais bien le féminin, ‘La Penseuse’, sujet prisé par bien des peintres et sculpteurs. Le tableau est sombre et montre une personne assise, la tête entre les mains (tête dorée et sans cheveu). Une femme donc plongée dans ses pensées ; habillée d’un long manteau qui s’étend de part et d’autre comme les ailes d’un grand oiseau. Un oiseau ou un insecte. Un papillon, peut-être. Mais de nuit. Cette créature plongée dans l’obscurité et pensées obscures essaie peut-être de trouver une solution. La tête est couleur or. Si on connecte ce tableau au titre du roman, qu’est ce que l’on peut émettre comme hypothèse ? Le besoin de chercher, de comprendre et de trouver une vérité qui peut nous plonger devant une impasse ou nous plonger dans les ténèbres? Voler vers la connaissance, la lumière est une chose dont il ne faut pas tenter ?   Tel le mythe d’Icare, à vouloir aller plus loin on risque de se mettre en danger. 

 
Je retourne le livre pour lire la quatrième de couverture. Et là, nous plongeons bien dans la physique pure avec cette fameuse théorie des cordes qui permettrait d’ouvrir le temps. Ce roman semble naviguer entre des recherches réelles puis celles appartenant à la fiction et annonce déjà un certain suspense par le fait que les physiciens de cette trame ont dû arrêter leurs expérimentations. 


Je peux vous dire qu’il ne s’agira pas de voyage dans le temps mais de tout autre chose. De quelque chose de bien plus subtile et de plus effroyable si cela pouvait être possible. En théorie, je suis certaine que des grands physiciens pourraient répondre de manière affirmative sur cette possibilité qui engendre bien des problématiques sur l'évolution de nos sociétés. Un roman d'anticipation et visionnaire? Je le crois.

Le fait que José Carlos Somoza, dans ses notes, mentionne des ouvrages sur lesquels il s’est appuyé, comme Stephen Hawking, About Time et bien d’autres physiciens reconnus dans leur domaine de recherche ainsi que la rencontre de professeurs imminents, dont un lui expliqua son travail sur « les accélérateurs » (lire le roman) et que d'autres ont apporté quelques corrections, montre que la frontière entre la réalité et la fiction est parfois très mince. 

   Céline B.

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