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mercredi 18 juillet 2012

Femmes rebelles du Moyen Age


 LA REBELLE

UNE FEMME MEDECIN AU MOYEN-AGE

Au XIIIème siècle, Saint Louis est roi de France et poursuit les croisades à la conquête de la terre promise.
C’est le Bas Moyen-Age. En médecine, l’autopsie ou dissection n’est pas autorisée et se pratique clandestinement par les praticiens qui souhaitent apprendre, découvrir et approfondir leurs connaissances.
 La médecine à l’époque est vraiment l’apanage des hommes et très peu de femmes ont accès à cette discipline scientifique. Cependant quelques unes d’entre elles se sont faits un nom et il faut ajouter que beaucoup d’étudiantes étaient admises à l’université de Montpellier.
Au Moyen-Age, cette université rassemblait plusieurs écoles pour attirer les personnes ayant des connaissances médicales de tout le pourtour méditerranéen (chrétiens, juifs, arabes….).
Dans le roman, un des personnages principaux et médecin fit ses études à Bologne, qui à l’époque accueillit d’imminents maîtres en chirurgie.
Ainsi Valeria Montaldi (journaliste pendant 20 ans spécialisée dans les reportages sur la vie artistique milanaise) enracine l’intrigue en 1254 en deux lieux bien précis : Milan et Paris.

A Paris, l’Hôtel Dieu qui était le plus ancien hôpital fut symbole de la charité et de l’hospitalité. A l’époque la pauvreté faisait rage et les nobles et bourgeois se sentaient redevables et voyaient en ces lieux un bon moyen de racheter leurs péchés en venant en aide aux miséreux. C’est l’Eglise toute puissante qui dirige l’établissement d’un point de vue administratif et thérapeutique.
Parallèlement à Milan en Italie, l’hôpital de la Colombetta mentionné dans le roman, exista réellement et était dirigée par une petite congrégation religieuse qui avait pour vocation d’aider les classes les plus défavorisées.

En ce qui concerne les personnages, l’écrivaine à choisi une femme médecin et italienne qui toute sa vie prendra des décisions très difficiles à assumer dans un monde où les femmes n’ont pas accès à l’éducation et n’ont pas de pouvoir. Caterina, médecin de Milan sera dépeinte dans le roman dans différents rôles, celui de la femme, amante, médecin et « mère ». Dans cette fiction elle va certes connaître des expériences difficiles et douloureuses mais qui sont décrites de manière très réaliste. Ces différentes strates de la personnalité de Caterina nous apprend beaucoup sur la vie au Moyen-Age et les conditions sociales des basses classes ainsi que la vocation de médecin.

Un autre personnage qui côtoiera l’héroïne nous accompagnera tout le long du roman. C’est celui du tailleur milanais, Marco Raineri. Son art, très important pour la classe bourgeoise et les nobles de l’époque nous permet de côtoyer toute cette classe d’aristocrates. Cependant nous en avons le regard des domestiques principalement et des personnages principaux. Par ailleurs Marco Raineri est aussi dépeint comme un sodomite, fait qui était très sévèrement puni à l’époque.

Les autres personnages, religieux, barbier-chirurgien, apothicaires nous entraînent dans ce décor du bas Moyen-Age et de les problématiques que posent la médecine à l’époque, les problèmes d’hygiène soulevés par l’héroïne ainsi que la question de la dissection jusque là interdite.

 
Vous allez donc vous attachez à ces personnages dont leurs différentes strates de leur personnalité, failles, secrets, fautes, blessures et leur difficulté à vivre à cette époque qui se révèlent page après page.

Ce roman est passionnant de par son réalisme basé sur des documents authentiques, la vie de ces personnages et le parcours de Caterina, femme réellement rebelle pour l’époque. La fin du livre ne propose pas une vraie fin, mais laisse supposée une suite….


 Céline B.

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