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mardi 29 septembre 2015

WHITE TRASH

WHITE TRASH
  

JOHN KING

John King, romancier anglais, a écrit un certain nombre de romans aux thématiques sociétales fortes . Ici son roman s'appuie sur le système de santé anglais. Il dresse en parallèle deux portraits. Celui de Ruby, jeune infirmière et celui de Jonathan Jeffrey, médecin et responsable des dépenses de l'hôpital où ils exercent.

L'ouverture du roman est brutal. Nous plongeons directement dans le quotidien brûlant de Ruby, entre sa vie personnelle et son activité professionnelle. Cette intrusion brutale se fait par l'utilisation d'un monologue qui n'est pas sans rappeler le « courant de conscience » (« stream of consciousness »). Nous sommes dans sa tête et vivons sa réalité, ses ressentis. Puis le style change, car nous nous retrouvons dans la tête de Jonathan Jeffrey. Oui, changement de style, car changement de position sociale. La réalité sociale de cet homme est tout autre. Au fur et à mesure que les pages défilent, la cohabitation de ces deux protagonistes se resserre. 

Grâce à Ruby, nous nous immergeons dans le Londres populaire, la classe ouvrière, l' »Underworld » quasi Dickensien » pour ensuite sauter dans l' « Upperworld » dans lequel Jeffrey évolue. Mais de fil en aiguille, Jeffrey dévoile son côté obscur qui va par ailleurs aveugler les bons sentiments de Ruby. 

Pleine d'empathie et de bienveillance, Ruby se bat dans une société « malade » mais ponctuée d'interstices de lumière et d'espoir qu'elle devra saisir pour survivre. Son langage est simple, dans l'immédiateté alors que celui de son supérieur est plus sophistiqué et emprunt d'une certaine réflexion sur le monde. Par ailleurs il révèle une moralité qui lui est propre et qui nous révulsera à la fin du roman.

C'est un beau roman coup de poing, une belle chronique sociale au style à la fois décapant et
étonnant.


 Céline B.

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